Compsognatus †

Les fossiles du petit dinosaure théropode Compsognathus ("mâchoire délicate") ont été retrouvés en Allemagne (Solnhofen) et en France (Canjuers) dans des sédiments d’environnement lacustre à lagunaire. Compsognathus était un dinosaure bipède aux longs membres postérieurs, très rapide et agile. Du bout du museau à l'extrémité de la queue, il mesurait un peu plus d’un mètre mais ne pesait pas plus de 3,5 kilogrammes. Ses trois doigts de la main, munis de fortes griffes, et ses nombreuses petites dents recourbées étaient parfaitement adaptées pour saisir ses proies : des vertébrés de petite taille, principalement des lézards.

 


 

 

Aquarelle sur papier « Arches » - Grain satiné - 300 g/m² - 29 x 60 cm - Jean-François Dejouannet - MNHN

 

Le mot de l'illustrateur scientifique:

Mes illustrations sont proposées au public sous le contrôle et une étroite collaboration d’un ou de plusieurs scientifique(s) ayant des connaissances approfondies des spécimens. Des documents : articles scientifiques, des photos, des dessins d’ossements présents en Galerie de paléontologie et éventuellement des reconstitutions déjà publiées (pour s’en inspirer ou s’en éloigner (ne pas en faire un plagiat)) forme la trame de base. D’après ce point de départ ; plusieurs ébauches au crayon sont nécessaires (minimum 3) pour obtenir le mouvement, l’attitude, l’approche la plus fidèle possible de la silhouette (supposée) et y intégrer les dernières découvertes anatomiques ou comportementales. Ensuite vient la partie couleur établie d’après une étude chromatique qui doit être validée également. A ce stade-là, le dessinateur a un peu plus de liberté (spécimens disparus), car la science n’est pas encore en possession de matériel technique capable d’extraire tous les pigments d’un fossile (même ceux invisibles au microscope). Quelquefois des poils ou plumes retrouvés, gardent des traces pigmentaires qui peuvent guider l’illustrateur. Et vient la représentation finale à l’aquarelle. Elle est faite couche sur couche de moins en moins humides au fur et à mesure de l’élaboration, entrecoupées d’un temps de séchage varié suivant les effets voulus. Ma technique est assez fluide contrairement à certains collègues qui préfèrent travailler avec moins d’eau et plus de matière ; ce qui donne un résultat plus semblable à la gouache.