Archaeopteryx †

Le dinosaure à plumes Archaeopteryx (« aile ancienne ») vivait à la fin du Jurassique, il y a environ 150 millions d'années, dans un archipel d'îles plus ou moins arides. Les rares fossiles d’Archaeopteryx, 12 spécimens connus seulement, ont été trouvés en Allemagne, dans les fameuses carrières calcaires de Solnhofen. Ses mâchoires aux fines dents pointues étaient idéales pour attraper et découper les insectes et les petits animaux qu'il capturait pour se nourrir. Sa taille comparable à celle d'une pie était d'une longueur inférieure à 60 centimètres pour une envergure de 65 centimètres. Archaeopteryx possédait à la fois des caractéristiques de dinosaures théropodes et d'oiseaux actuels. Cependant, des questions demeurent concernant ses capacités de vol, vol plané ou vol battu par exemple.

 


 

 

Aquarelle sur papier « Arches » - Grain satiné - 300 g/m² - 31 x 41 cm - Jean-François Dejouannet - MNHN

 

Le mot de l'illustrateur scientifique:

Mes illustrations sont proposées au public sous le contrôle et une étroite collaboration d’un ou de plusieurs scientifique(s) ayant des connaissances approfondies des spécimens. Des documents : articles scientifiques, des photos, des dessins d’ossements présents en Galerie de paléontologie et éventuellement des reconstitutions déjà publiées (pour s’en inspirer ou s’en éloigner) forment la trame de base. D’après ce point de départ ; plusieurs ébauches au crayon sont nécessaires (minimum 3) pour obtenir le mouvement, l’attitude, l’approche la plus fidèle possible de la silhouette (supposée) et y intégrer les dernières découvertes anatomiques ou comportementales. Ensuite vient la partie couleur établie d’après une étude chromatique qui doit être validée également. A ce stade-là, le dessinateur a un peu plus de liberté (spécimens disparus), car la science n’est pas encore en possession de matériel technique capable d’extraire tous les pigments d’un fossile (même ceux invisibles au microscope). Parfois des poils ou plumes retrouvés gardent des traces pigmentaires et peuvent guider l’illustrateur. Puis vient la représentation finale à l’aquarelle. Elle est faite couche sur couche de moins en moins humides au fur et à mesure de l’élaboration, entrecoupées d’un temps de séchage varié suivant les effets voulus. Ma technique est assez fluide contrairement à certains collègues qui préfèrent travailler avec moins d’eau et plus de matière ; ce qui donne un résultat plus semblable à la gouache.